Kabbale 2

Introduction à la Kabbale


Et si l’un de vous manque de Sagesse, demandez-la à Dieu (le Dieu Interne), qui donne à tous abondamment et sans reproche. Elle lui sera donnée.

Mais demandez avec foi, en ne doutant de rien ; parce que celui qui doute est semblable à la vague de la mer, qui est entraînée par le vent et jetée de part et d'autre.

Saint Jacques 1: 5-6

L'origine de la Kabbale se perd dans la nuit des siècles, là où l'Univers fut conçu dans le ventre de Maha Kundalini, la grande Mère. La Kabbale est la science des nombres.

L'auteur du Tarot est l'ange METRATON ; il est le chef de la sagesse du serpent et c'était lui le prophète Enoch dont nous parle la Bible.

L'ange Métraton ou Enoch nous a laissé, gravé dans la pierre, le Tarot, qui renferme toute la sagesse divine.

Il nous a également laissé les 22 lettres de l'alphabet hébraïque. Ce grand Maître vit dans les mondes supérieurs, dans le monde d'Aziluth, un monde plein d'un bonheur inconcevable, qui selon la Kabbale se trouve dans la région de Kéther, une séphiroth assez élevée.

Tous les kabbalistes se basent sur le Tarot ; il est nécessaire de le connaître et de l'étudier à fond. L'univers fut conçu à travers la Loi du nombre, de la mesure et du poids ; les mathématiques forment l'univers, et les nombres sont par conséquent des entités vivantes.

Kabbale - Arbre Sefirotique - Samael Aun Weor



Celui qui pénètre dans CHESED, monde de l'esprit pur et ineffable, peut vérifier dans cette région que tout se réduit à des nombres ; c’est une région terriblement réelle. Dans notre monde, nous ne voyons pas les choses telles qu'elles sont, nous ne voyons que l'image des choses. Dans Chesed, on sait de combien d'atomes est faite une table, combien de karma doit payer le monde, combien de molécules vivent dans chaque corps ; il s'agit d'un monde de mathématiques, d'un monde réaliste. On s'imagine que dans ce monde, on serait coupé de la réalité du monde, alors qu'au contraire, là on vit dans la Réalité. Dans un temple, on sait le nombre de gens qui se sont auto-réalisés et le nombre de ceux qui ne le sont pas. Si on entre dans une cuisine, on sait quelle quantité d'atomes composent les aliments qu'on va manger. C'est un monde terriblement réaliste. Dans le monde de Chesed, on en vient à savoir qui est un homme véritable.

Une nuit, alors que je me trouvais dans le monde de Chesed, je pénétrai dans un théâtre ; on y pesait des karmas, et sur un écran, qui est celui de la création, on vit passer les Maîtres du karma ; dans une grande balance, on plaça le karma des deux plus grandes puissances du monde sur chacun des plateaux. La balance oscilla au désavantage du colosse du Nord, qui doit un grand karma; il est en déclin, il va tomber foudroyé, car ce qui est dû doit être payé d'une manière ou d'une autre.

Les théosophes parlent de plans et de sous-plans : ce sont les DIX SEPHIROTHS. DIX ÉMANATIONS DE LA MÈRE-ESPACE ÉTERNELLE, DIX GRANDES VAGUES QUI SERVENT DE FONDEMENT À LA GRANDE MÈRE.

Les sept planètes du système solaire sont les sept séphiroths, et le Tri-un Soleil spirituel est la couronne séphirotique. Ces séphiroths vivent et palpitent à l'intérieur de notre conscience, et nous devons apprendre à les manipuler et à les combiner dans le laboratoire merveilleux de notre univers intérieur. C'est grâce aux séphiroths que l'on peut se transformer en homme ; il y a également les séphiras, de la même manière qu'existent les ions Positifs et les ions Négatifs.

NOUS DEVONS RÉALISER CES DIX SEPHIROTHS CAR ELLES SONT ICI PARMI NOUS, ICI ET MAINTENANT. Ces dix séphiroths, une fois réalisées chez un individu, le convertissent en un être auto-réalisé. Elles ressemblent alors à des pierres précieuses incrustées, c'est merveilleux à voir.

La couronne séphirotique est formée de Kéther, Chokmah et Binah. Il faut comprendre le fondement de ces trois séphiroths.

Le Père, Premier LogosKétherSagesse
Le Fils, Deuxième LogosChokmahAmour
L'Esprit Saint, Troisième LogosBinahPouvoir, Principe Igné, Flammigère.

KÉTHER : Il est l'Ancien des jours, l'occulte de l'occulte, la bonté des bontés ; sa chevelure a trente-et-une boucles et sa barbe treize mèches. Le 13 symbolise le Verbe, la parole. On a dit des merveilles à son sujet ; on peut s'entretenir avec lui à travers le Samadhi (extase) afin de recevoir ses ordres. Il est miséricorde infinie, sagesse intégrale.

Kabbale - Arbre Sefirotique- Kether-Chokmah-Binah

CHOKMAH : Il est le Christ, il est amour. Le

 Christ veille afin que le disciple travaille un jour dans la Neuvième Sphère, et il le prépare avec un amour infini. L'Instructeur du monde est Amour.

BINAH : Il est l'Esprit Saint, le pouvoir igné. Un hiérophante eut un jour à soigner une femme démente, et il en réussit la guérison. L'hiérophante emprunta ensuite de l'argent à la famille de la malade. Plus tard, il eut un entretien avec l'Esprit Saint, qui prit la forme d'une colombe blanche ; l'hiérophante demanda s'il allait bien, et l'Esprit Saint lui répondit qu'il allait mal : «CELUI QUI GUÉRIT, C'EST MOI !», lui dit ce dernier ; face à cette affirmation, le maître dut rendre l'argent qu'il avait emprunté. SI ON A LE POUVOIR DE GUÉRIR ET QU'ON SE FAIT PAYER, ON COMMET UN DÉLIT TRÈS GRAVE.

Dans les mondes internes, on parle beaucoup en termes de Kabbale ; il faut savoir additionner les nombres kabbalistiques. Si on demande à un Maître: «Combien de temps vais-je vivre ?», il répondra par des nombres.

Le but de l'étude de la Kabbale, c'est de nous préparer aux mondes supérieurs. Par exemple : à un moment donné, un initié demanda la clairvoyance ; on lui répondit de façon interne que cela se ferait «dans huit jours». Celui qui ne sait pas retourne au monde physique en s'imaginant que dans huit jours, si nous sommes par exemple mercredi, le mercredi suivant, il sera clairvoyant. En réalité, 8 est le chiffre de Job, et on lui indiquait donc qu'il devait avoir de la patience. Celui qui ignore reste confondu dans les mondes internes; la Kabbale est la base pour comprendre le langage de ces mondes.

Il est évident que les études kabbalistiques doivent être accompagnées du travail sur soi-même. Il faut fabriquer de la conscience à partir de ces études, parce que si elles demeurent dans l'intellect, on les perd au moment de mourir ; mais si au contraire on y fabrique de la conscience, elles se manifestent dès l'enfance.

Un initié voulut un jour savoir comment il allait dans les études ésotériques, et son Gourou lui parla de manière kabbalistique en lui disant : «Il te reste cinquante-huit minutes pour achever l'œuvre ; tu dois rapporter trente-six bolivars de trente-deux kilos et les initiations doivent être qualifiées».

  • MINUTES 58 = 13 La mort
  • LIBÉRATEUR 36 = 9 La Neuvième Sphère
  • KILOGRAMMES 32 = 5 Le pentalphe
Kabbale - Arbre Sefirotique- Kether-Chokmah-Binah

S'il reste cinquante-huit minutes à un initié, cela veut dire qu'il n'a même pas une heure pour se libérer ; 5 + 8 = 13, la mort. Si on lui parle de minutes, c'est qu'il lui reste peu de temps.

Les trente-six «Bolivar», «San Martin» ou «Morelos» sont les libérateurs : 3 + 6 = 9, la Neuvième Sphère, le sexe, le travail avec la lance ; ce sont les 36 travaux fondamentaux.

LES 32 KILOS POUR LES 32 VOIES, LE PENTALPHE.

58 + 36 + 32 = 126 = 1 + 2 + 6 = 9

TOUT LE TRAVAIL RELÈVE DE LA NEUVIEME SPHÈRE. Voilà donc le langage kabbalistique qu'utilise la Loge blanche. N'oublions pas que les additions que l'on fait ici sont des additions purement kabbalistiques; il faut être pratique à cent pour cent.

 

Lorsqu'on aura appris la signification des vingt-deux arcanes, on étudiera ensuite la partie pratique de la PRÉDICTION, afin de l'utiliser intelligemment et dans des cas de grande importance. Il faut connaître les vingt-deux arcanes par cœur ; pour être des kabbalistes complets, il faut graver ces enseignements dans sa mémoire.

PAIX INVÉRENTIELLE

Samael Aun WeorTarot et Kabbale (1978), "Prologue"

 

Introduction à la Kabbale

Écrit par Samael Aun Weor   





Du grec Guematria (mot résultant de la contraction de geometria et grammametria), la guématrie est une méthode d’interprétation de la Torah ; elle s’appuie sur une propriété remarquable de l’alphabet hébreu, l’attribution d’une valeur numérique à toute lettre. Son emploi ne se limite pas à l’alphabet hébreu, puisque Chinois, Arabes et Grecs connaissaient et utilisaient également cette technique. Ils étudiaient déjà le sens des mots en considérant la valeur numérique des lettres qui les composent. Cette méthode a été introduite en Israël sous le nom de Guématria à l’époque du troisième Temple, dit Temple d’Hérode (dont la construction a débuté vers l’année 20 av. J.-C. et s’étendit sur plus de 80 ans). Ce procédé fut appliqué par les grecs sous le nom d’isopséphie et par les musulmans sous celui de Hisab al Jurnal.

Pour la kabbale, l’équivalence des lettres à des nombres obéit à des règles précises. Ainsi aux 9 premières lettres de l’alphabet hébreu sont attribués les neuf (9) premiers nombres, aux 9 suivantes les dizaines et aux quatre dernières les centaines. Cela permet, par un jeu des chiffres et des lettres, de trouver des congruences sémantiques entre des mots écrits avec des lettres dont la somme mathématique est la même.Si deux mots ont la même valeur numérique, simple résultat de l’addition de la valeur des lettres qui les composent, l’un pourra se substituer à l’autre afin de donner un autre sens à une phrase de la Torah.

Comme l’explique Éric Daniel El-Baze, le pluriel du mot guématrie (guématrioth) ne fut pas choisi au hasard, il était déjà gravé de façon cachée  dans le verset Deut. 32, 46-47: Moïse y exhorte les hébreux à étudier les Lois de la Thora : «car ce n’est pas pour vous chose indifférente, c’est votre existence même» ; ki lo-davar req hou mikem.  Cette phrase a la même valeur numérique 679 que le mot «Guématrioth» (גימטריאות). Quant au nombre réduit du mot «Guématrioth», égal à 22 (6+7+9), il dévoile et contient l’Essence même des 22 lettres de la Création

Prenons quelques exemples.

– Le Sefer Yetsira  est le premier texte dans l’histoire de la pensée à avoir fait l’hypothèse que le monde s’explique comme une langue. Il dit clairement que le monde est structuré comme un langage. Voyons cela avec le mot «mère» en hébreu, (אִמָא) «ima», qui se décompose en «im» et «ma». «Im», équivalent de «Mi» en guématrie, nous pouvons dire que le mot mère en hébreu est fait des questions qui («mi» qui renvoie au sujet) sur quoi («ma» qui renvoie à l’objet). Ima, le «qui-quoi?» est le rapport interrogatif du sujet à l’objet. Le mot mère, en hébreu, est donc le lieu fondamental du questionnement sur l’origine et du rapport de l’homme au monde.

– Le mot «Mère» qui s’écrit aussi em (aleph, mem) vaut 41 et le mot «père» qui s’écrit ab (prononcé av, aleph, beth), vaut 3. Ce qui est intéressant, c’est que le mot «enfant», yeled, s’écrivant yod, lamed, daleth (דלי), équivaut par la somme de ses lettres (10+30+4) à 44. La mère ET le père, ensemble (41 +3), structurent le mot «enfant»

– Le mot de substitution utilisé pour remplacer le Nom imprononçable (le tétragramme), Adon, a la même valeur guématrique réduite que «Passer sous silence» (272+817 = 1089) = 9 ; Adon : Aleph+daleth+vav+noun final (אדון) = 1+4+6+700 = 711 en valeur réduite 9.

– En culture algébraïque le nom se dit chems’écrit chin, mèm, (שם) avec shin =300 et mèm = 40. Pour atteindre le nom (des choses ou de vous-mêmes, le nom qui fait exister) il faut parcourir 260 en guématrie différentielle, cela s’écrit samekh, rech (סר , 60 + 200) et peut se lire sarqui signifie écart, révolte, détournement. Le cœur du nom qui fait exister la chose c’est l’aptitude à la rencontre, la capacité d’ouverture à l’événement. Pour se détourner, il faut être, en entendant toute la valeur de verbe exister, ex-istere, sortir de…

– Si, comme en guématrie simple on ne donne pas une valeur particulière aux lettres finales, Jakin (יָכִין, yod, kaph, yod, noun soit 10+20+10+50) vaut 90 ; Boaz (בֹּעַז, beth, eïn, zaïn soit 2+70+7) vaut 79. Entre les deux il y a une différence, une présence de 11. Qu’est-ce que cette présence ? La guématrie peut en apporter une réponse en regardant les  énergies des trois séphiroth avec lesquelles le premier temple fut construit par Betsaléel et que l’on trouve en Exode 31,3 : «Je [dieu] l’ai rempli de l’esprit d’Élohim en sagesse, en intelligence et en savoir». On retrouve ces vertus en Hiram dans I Roi 7, 14 «rempli de sagesse, d’intelligence et de savoir». Ces trois vertus, concepts, attributs divins, types de forces, niveaux de conscience des processus à l’œuvre dans des structures vivantes, sont aussi les 3 séphiroth : Hokhmah, la sagesse, (חכםה, heith, kaph, mem, hé, soit 8+20+40+5 = 73) ; Tébouna (alias Binah), l’intelligence (תְבונהtav, beith, vav, noun, hé soit 400+2+6+50+5 = 463) et Daath, le savoir, la connaissance (דַּעת,daleth, eïn, tav soit 4+70+400 = 474). L’ensemble des  3 vertus : 73+463+474 égale 1010 soit en réduction 11On peut dire que ces trois vertus séparent et unissent, c’est-à-dire définissent, l’entre-deux des colonnes Jakin et Boaz.

– Il est dit que les archanges Raphaël et Gabriel, qui gardaient les portes du paradis pour que les humains n’y retournent pas[1], se déplacèrent pour soutenir les nouveaux piliers de l’entrée du Temple, Yakin et Bo’az, marquant ainsi l’accès à un nouveau paradis, celui de l’arbre des séphiroth.

Yakin (avec noun final) + Bo’az = 740 + 79 = 819, en valeur réduite = 9.

Gabriel גבריאל + Raphaël ראפאאל : en valeur pleine puis réduite (apparition, dissimulation)[2] = 73+412+510+20+11+74 = 1180 et 510+111+81+111+111+74 = 998 soit 1180+998 = 3178, en valeur réduite = 9

– De l’importance de la polysémie des sens.  Une fois Dieu l’a énoncé, deux fois je l’ai entendu, Psaumes 62,12.

La racine trilitère des mots de l’hébreu contient tout une panoplie de sens d’où l’impossibilité de déterminer le sens d’un mot, en raison d’un brouillage morpho-syntaxique : la construction de la phrase peut laisser apparaître deux ou plusieurs interprétations différentes et concurrentes. L’amphibologie permet de surnommer les mots pour comprendre le dynamisme de leurs fonctions dans la réalité (existence) en sortant de leur désignation statique d’objet (être). L’amphibologie est performative, c’est comme en programmation orientée objet, ce qui fait d’un seul mot une classe (la coque sémantique) contenant la définition, les attributs et les méthodes.

Si la polysémie et l’homonymie nécessitent une interprétation pour lever l’ambiguïté des significations et la réduire à l’un des sens (l’indécence), l’amphibologie, elle, ne réduit pas à un seul sens environnemental, mais laisse la jouissance du double (ou plus) sens hyper-dialectique en produisant l’équilibre de la tension entre eux. L’amphibologie est la méthode Si la polysémie et l’homonymie nécessitent une interprétation pour lever l’ambiguïté des significations et la réduire à l’un des sens (l’indécence), l’amphibologie, elle, ne réduit pas à un seul sens environnemental, mais laisse la jouissance du double (ou plus) sens hyper-dialectique en produisant l’équilibre de la tension entre eux. L’amphibologie est la méthode essentielle pour aborder le Texte biblique hébraïque, tous les mots de cette langue, sans exception, ayant au moins une double signification. Par analogie, les différents niveaux d’interprétations des symboles ne s’excluent pas, mais se complètent ; il convient de n’en rejeter aucun (Marc-Alain Ouaknin, L’écoute à la source du texte biblique et Des amphibologies à méditer

«Les homonymes tacites constituent l’esprit des Écritures et servent de types au langage mystique de la lettre, dont les valeurs conditionnelles disparaîtront à mesure qu’on aura apprécié leurs termes correspondants» (Goulianof [Chevalier Ivan Aleksandrovitch de], Archéologie égyptienne, tome.III , p.563), cité par  Frédéric Portal dans Les symboles des égyptiens comparés à ceux des hébreux, p. 129 :

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