le Roman de la rose


 Roman de la rose Guillaume de Lorris (1200?-1260?).


Invito cordialmente a todas las feministas de la comarca a sabotearme la conferencia de hoy sobre El Roman de la rose, de Guillaume de Lorris (1200-1260?), que pueden consultar aquî .


Dans les années 1230-1240, Guillaume de Lorris composa un poème de quatre mille soixante-huit vers qui connut un tel succès que, quarante ans plus tard, Jean de Meun en donna à son tour une version d'environ dix-huit mille vers. Ces deux textes réunis constituent Le Roman de la Rose, véritable bréviaire de l'art d'aimer.L'histoire en est simple : un jeune homme, dans un verger, découvre un bouton de rose et veut le cueillir. Au-delà de ce sens littéral se déploie toute la richesse symbolique de l'allégorie. La Rose représente à la fois la beauté de la femme et l'épanouissement de la jeunesse, le raffinement et la grâce, l'amour terrestre et divin, le désir et l'impossible perfection à atteindre.La Rose ne sera pas cueillie. Il ne suffit pas que l'Amant ait souffert le long apprentissage de l'amour, qu'il ait résisté aux discours de Raison, aux commérages de Malebouche, qu'il ait éliminé enfin tout ce qui s'oppose à son progrès spirituel ; il faut encore, au terme du chemin, qu'il sache renoncer à l'objet même de sa quête pour que celle-ci se poursuive inlassablement.

Por arribita,  las Memas que no soporten leer tanto, pueden preparar las intrusiones a partir de lo que cuenta la wiki, hay de todo como en Boutique, amor, celos,misoginia, hasta comparan a una mujer con un capullo de rosa, en un jardín de interior sin pensar en el cambio climàtico.

Le Roman de la Rose (Guillaume de Lorris et Jean de Meung)



La Ronde au dieu d'amour Manuscrit du Roman de la Rose (vers 1430), miniature par le Maître du Roman de la Rose de VienneÖNB, Cod.2568.


L'ouvrage débute par un préambule printanier situé cinq ans plus tôt. Amour siège dans un jardin clos, vices et défauts sont représentés par des personnages allégoriques rejetés à l'extérieur des murs. Ainsi Danger représente la contrainte exercée par le mari ou le jaloux.

La rose qui « éclipse toutes les merveilles de la terre » apparaît tardivement et la description de Largesse (v. 1197-1206) n'est pas sans rappeler le personnage de Liénor dans l'autre Roman de la Rose, celui quasi contemporain de Jean Renart, lorsqu'elle s'apprête à rencontrer l'empereur Conrad : « Les traits beaux et pleins d'élégance,/ Le col ouvert par négligence, […] J'aimais assez cette manière / De laisser sa coiffe s'ouvrir / Et sa gorge se découvrir / Car dessous sa chemise fine / Blanchoyait sa belle poitrine » (v. 1198-1206)2.

Guillaume enclôt sa quête de la rose dans tout un système allégorique où la rose est une métaphore de la femme aimée, « qui tant a de prix / Et tant est digne d'être aimée / Qu'elle doit Rose être nommée ». S'il utilise la rime songes / mensonges, il a cru à la véracité du songe3, mais sa quête a échoué, car la dame aimée, finalement, ne répond pas à l'appel de mai4 : « Mais épines y avait tant / … Et le bouton cueillir ne pus » (v. 1871-1873), et l'amant/narrateur, qui n'a cueilli que dans le songe le bouton de rose, « mieuz voudroie estre mors que vis » (v. 3763)4.

Le texte de Guillaume se termine sur l'image de Bel-Accueil enfermé par Jalousie dans une tour, surveillé par une Vieille, espionne sans merci qui « ne se laisse séduire / Par signe ni mot doucereux, / Ni regard tendre et langoureux : Ruse n'est qu'elle ne connaisse » (v. 4081-4083), tandis que DangerHonte et Male-bouche en gardent les portes et que l'Amant éconduit est rejeté à l'extérieur.


Le Roman de la Rose de Jean de Meung[modifier | modifier le code]

L'Amant et la Vieille, dans un manuscrit de 1348, (MS. Selden Supra 57, fol. 104r, Bibliothèque Bodléienne).

Jean de Meung utilise le poème de Guillaume de Lorris comme point de départ de sa propre poésie, prolongeant l'œuvre de façon considérable puisqu'il lui rajoute 17 722 vers. Le livre se présente comme une conversation plaisante et instructive, de caractère philosophique, avec des interlocuteurs successifs divers.

Il étoffe ainsi le personnage de la Vieille, la geôlière de Bel-Accueil, qui devient ici une horrible duègne. Ces femmes, spécialement chargées par le mari jaloux de surveiller leur maîtresse, la suivaient partout et rendaient compte de tous ses faits et gestes au maître qui payait pour cela, mais elles étaient toujours prêtes à servir celui qui payait le plus largement, jouant souvent le rôle d'entremetteuses. La Vieille raconte par le menu (vers 12710 à 14516) et avec cynisme comment une femme doit toujours extorquer autant d'avantages matériels qu'elle le pourra de ses amoureux et amants successifs — ce qu'elle a toujours fait — et qu'agir autrement n'est que folie conduisant à se retrouver démunie une fois disparue la beauté de la jeunesse. Avec cette leçon de cynisme et ces accents de misogynie, c'est tout l'idéal de l'amour courtois et de respect de la femme qui avait prévalu dans les cours seigneuriales, qui s'écroule5. Mais on n'oubliera pas qu'une des idées les plus chères de Jean de Meung, c'est que le véritable amour doit être désintéressé et naître d'un cœur pur.

Cette seconde partie ne philosophe pas que sur l'amour. On y disserte aussi des animaux domestiques, que l'homme ne pourrait jamais asservir comme il le ferait s'ils disposaient de l’entendement ; de l'astuce de la nature qui, le désir de descendance des humains étant insuffisant pour assurer à lui seul la reproduction de l'espèce, a ajouté à l'acte d'amour un petit bonus de plaisir pour les motiver un peu ; c'est d'ailleurs la plus ancienne occurrence du mot "espèce" au sens biologique de lignée naturelle reproductive6. On y discute enfin des seigneurs qui n'ont aucun sujet de se glorifier de leurs ancêtres quand ils ne possèdent pas eux-mêmes les qualités de ceux-ci. Or la vraie noblesse est le franc vouloir et la raison que Dieu a accordée aux hommes7

Mais cette suite du Roman de la Rose est avant tout une satire : Jean de Meung s'en prend aux ordres monastiques, prédicateurs et mendiants, et surtout aux religieux hypocrites qui n'ont de religieux que l'habit, au célibat des clercs ordonnés (innovation du concile de Turin et du concile de Tolède en l'an 400-401), à la noblesse, au Saint-Siège, aux prétentions excessives de la royauté, mais surtout aux femmes. Alors que Guillaume avait exposé les lois de l'amour courtois, Jean de Meung ajoute un « art d'amour » qui expose brutalement les défauts des femmes, leurs pièges et les moyens de les déjouer, dans la lignée de l'esprit de moquerie et de scepticisme des fabliaux.

La vision de la femme chez Jean de Meung a provoqué de vives polémiques, la réaction de Christine de Pisan en particulier conduisant à une des premières querelles féministes8. On y trouve la comparaison, devenue fameuse, du mariage à une nasse où des poissons cherchent à entrer tandis que ceux qui sont piégés voudraient bien en sortir :

« Puis ne se puéent-il tenir
Que hors ne voillent revenir :
Là les convient à grant duel vivre
Tant que la mort les en délivre. »



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