La strada per Roma, Gertrude Stanton

 

La strada per Roma, 1902, stampa al platino, 23.8 x 34 cm, New York, MoMA

« Je conseille sérieusement aux femmes avec des talents artistiques de se former dans le territoire inexploré de la photographie moderne. Cela semble particulièrement approprié pour eux et les quelques-uns qui sont entrés jusqu'à présent ont récolté un succès gratifiant et fructueux. "

Gertrude Stanton, née dans l'Iowa en 1852, semblait être passée à une vie tout autre que celle qu'elle a réellement traversée. Déménagé à New York, il s'était marié à 22 ans, Eduard Käsebier, un riche homme d'affaires émigré d'Allemagne, ayant trois enfants en succession rapide. Ce qu'il a ressenti dans le mariage est clair à partir d'une photo qui montre deux vaches pliées, attachées ensemble par un joug intitulé : « Ajoutez et fermez-la : mariage ». Malgré tout, son mari a continué à la soutenir financièrement, lui permettant d'étudier la photographie à l'Institut d'art et de design Pratt. Dès 1986, elle a tenu une exposition au Boston Camera Club comprenant 150 œuvres. La maladie du mari l'oblige à être financièrement indépendant ; il agit ensuite comme assistant d'un photographe professionnel, Samuel H. Lifshey, affinant ses compétences techniques dans la salle de presse. Lorsqu'il voit l'équipe de Buffalo Bill Cody, il demande à pouvoir dépeindre les indigènes qui en font partie, obtenant des images remarquables, riches d'une profonde dignité. Devenue amie d'Alfred Stieglitz et membre de sa Photo-Séance, elle publie sur "Camera Work" du premier numéro du magazine. Elle est cependant aussi la première à quitter le groupe, en contraste avec Stieglitz notamment parce qu'elle est convaincue de l'importance d'une rencontre bon marché, qui est le résultat de la vente de photos d'art. Pour elle, comme pour les autres femmes qu'elle encourageait, la capacité photographique était en fait un moyen important d'atteindre l'indépendance économique des pères ou des maris, toujours aussi scandaleuse même à New York. Sa pousse a encouragé de jeunes talents tels que Laura Gilpin et Imogen Cunningham ; sa fille Hermine Turner a également travaillé avec elle au cours de ses dernières années d'activité. Au fil des ans, ses images sont passées du picturalisme initial à des préannonces du modernisme, gardant leur charge d'humanité et de curiosité.

Elle est née le 18 mai 1852, exactement 170 ans maintenant.