le Ghetto de Varsovie. C'est un 19 avril 1943 que commence le Soulèvement
"Enfants Juifs dans le Ghetto de Varsovie."
La révolte du ghetto de Varsovie est le soulèvement armé organisé et mené par la population juive du ghetto de Varsovie contre les forces d'occupation allemandes entre le 19 avril et le 16 mai 1943. C'est l'acte de résistance juive pendant la Shoah le plus connu et plus célébré.
Début janvier 1943, les autorités allemandes décident d’accélérer la déportation de la population civile du ghetto vers les camps d'extermination afin de « liquider » définitivement le ghetto. Dans le cadre de l'Aktion Reinhard, la population du ghetto est en effet déjà passée de 450 000 à 40 000 personnes. Les déportations massives de l'été avaient eu comme conséquence l'organisation d'une résistance juive dans le ghetto autour de de deux organisations: l'« Organisation juive de combat » (Żydowska Organizacja Bojowa, ŻOB) d'inspiration sioniste et bundiste, dirigée par Mordechaj Anielewicz, 23 ans et Marek Edelman, 24 ans et de l'« Union militaire juive » (Żydowski Związek Wojskowy, ŻZW), un organisation sioniste révisionniste du Betar dirigée par Pawel Frenkel et Dawid Moryc Apfelbaum.
Le 18 janvier
1943, ces deux groupes s'opposent par la force à une nouvelle vague de
déportation ; après quatre jours de combats de rue le ghetto est
paralysé et les déportations stoppées.
Heinrich Himmler donne donc l'ordre à son représentant en Pologne, Friedrich-Wilhelm Krüger, dans une lettre du 16 février 1943, de détruire complètement le ghetto. Il écrit : « Pour des raisons de sécurité, j'ordonne que le Ghetto de Varsovie soit détruit (…), après que toutes les parties de maisons ou les matériaux qui ont une valeur aient été récupérés». Le 19 avril, la police et les forces auxiliaires SS entrent dans le ghetto sous le commandement du SS Oberführer Ferdinand von Sammern-Frankenegg afin de faire reprendre les déportations. Bien qu'équipées de tanks, d'artillerie et lance-flammes, les quelques 2000 soldats allemands rencontrent une très vive résistance et le plan prévoyant une prise intégrale du ghetto en trois jours échoue. Aussi Ferdinand von Sammern-Frankenegg est-il remplacé par Jürgen Stroop, qui met quatre semaines à anéantir le ghetto, en recevant chaque jour ses ordres du HSSPF Friedrich-Wilhelm Krüger et de Heinrich Himmler en personne. Krüger lui recommande ainsi de faire exploser la synagogue de Varsovie.
Les forces juives polonaises alignent 400 insurgés de ŻZW conduits par Dawid Moryc Apfelbaum et Paweł Frenkel et environ 500 combattants de la ŻOB (Organisation juive de combat) sous les ordres de Mordechaj Anielewicz. L'« Armée Interieure » polonaise (Armia Krajowa, AK) a fourni quelques hommes, mais aussi des armes. Marek Edelman, seul commandant survivant de l'insurrection, donne un nombre de combattants plus restreint : « Je me souviens d'eux tous, des garçons et des filles, 220 au total », âgés de 13 à 22 ans.
Marek Edelman avait 24 ans lorsqu'il a pris le commandement de l'un des trois groupes de combattants, constitué de 50 combattants6. Après la mort des premiers dirigeants et le suicide de Mordechaj Anielewicz le 8 mai, c'est lui qui dirige l'insurrection. Ayant survécu aux combats, il participera l'année suivante au soulèvement de Varsovie.
La nourriture manquait terriblement. Marek Edelman indique : « nous ne mourions pas de faim. On peut vivre pendant trois semaines simplement avec de l'eau et du sucre », que lui et ses hommes trouvaient chez ceux qui avaient été déportés6.
Durant les combats, environ 7 000 résidents du ghetto ont été tués, 6 000 ont été brûlés vifs ou gazés durant la destruction totale du quartier, les Allemands déportèrent les survivants dans le camp d'extermination de Treblinka et dans les camps de travail de Poniatowa, de Trawniki et de Majdanek.
Après la destruction des état-majors de la ŻOB et de la ŻZW et la chute officielle du ghetto, de petits groupes de survivants continuent la lutte armée dans les ruines jusqu'au mois de juin 1943. Certains groupes de combattants parviennent également à sortir du ghetto et continuent la lutte, rejoignant les partisans sous le couvert des forêts de la région.
L'impact moral et historique de l'insurrection du ghetto de Varsovie fut important. La résistance dépassa les prévisions allemandes, même si l'issue était certaine au vu du déséquilibre des forces. Arie Wilner (dont le pseudonyme était Jurek), soldat de la ŻOB, a résumé le sens de ce combat en ces termes : « My nie chcemy ratować życia. Żaden z nas żywy z tego nie wyjdzie. My chcemy ratować ludzką godność » (« Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d'ici. Nous voulons sauver la dignité humaine »). Elle remet aussi en cause le stéréotype du Juif passif7. En 1970, le chancelier Willy Brandt s'agenouille devant le mémorial du ghetto de Varsovie en Pologne.
Heinrich Himmler donne donc l'ordre à son représentant en Pologne, Friedrich-Wilhelm Krüger, dans une lettre du 16 février 1943, de détruire complètement le ghetto. Il écrit : « Pour des raisons de sécurité, j'ordonne que le Ghetto de Varsovie soit détruit (…), après que toutes les parties de maisons ou les matériaux qui ont une valeur aient été récupérés». Le 19 avril, la police et les forces auxiliaires SS entrent dans le ghetto sous le commandement du SS Oberführer Ferdinand von Sammern-Frankenegg afin de faire reprendre les déportations. Bien qu'équipées de tanks, d'artillerie et lance-flammes, les quelques 2000 soldats allemands rencontrent une très vive résistance et le plan prévoyant une prise intégrale du ghetto en trois jours échoue. Aussi Ferdinand von Sammern-Frankenegg est-il remplacé par Jürgen Stroop, qui met quatre semaines à anéantir le ghetto, en recevant chaque jour ses ordres du HSSPF Friedrich-Wilhelm Krüger et de Heinrich Himmler en personne. Krüger lui recommande ainsi de faire exploser la synagogue de Varsovie.
Les forces juives polonaises alignent 400 insurgés de ŻZW conduits par Dawid Moryc Apfelbaum et Paweł Frenkel et environ 500 combattants de la ŻOB (Organisation juive de combat) sous les ordres de Mordechaj Anielewicz. L'« Armée Interieure » polonaise (Armia Krajowa, AK) a fourni quelques hommes, mais aussi des armes. Marek Edelman, seul commandant survivant de l'insurrection, donne un nombre de combattants plus restreint : « Je me souviens d'eux tous, des garçons et des filles, 220 au total », âgés de 13 à 22 ans.
Marek Edelman avait 24 ans lorsqu'il a pris le commandement de l'un des trois groupes de combattants, constitué de 50 combattants6. Après la mort des premiers dirigeants et le suicide de Mordechaj Anielewicz le 8 mai, c'est lui qui dirige l'insurrection. Ayant survécu aux combats, il participera l'année suivante au soulèvement de Varsovie.
La nourriture manquait terriblement. Marek Edelman indique : « nous ne mourions pas de faim. On peut vivre pendant trois semaines simplement avec de l'eau et du sucre », que lui et ses hommes trouvaient chez ceux qui avaient été déportés6.
Durant les combats, environ 7 000 résidents du ghetto ont été tués, 6 000 ont été brûlés vifs ou gazés durant la destruction totale du quartier, les Allemands déportèrent les survivants dans le camp d'extermination de Treblinka et dans les camps de travail de Poniatowa, de Trawniki et de Majdanek.
Après la destruction des état-majors de la ŻOB et de la ŻZW et la chute officielle du ghetto, de petits groupes de survivants continuent la lutte armée dans les ruines jusqu'au mois de juin 1943. Certains groupes de combattants parviennent également à sortir du ghetto et continuent la lutte, rejoignant les partisans sous le couvert des forêts de la région.
L'impact moral et historique de l'insurrection du ghetto de Varsovie fut important. La résistance dépassa les prévisions allemandes, même si l'issue était certaine au vu du déséquilibre des forces. Arie Wilner (dont le pseudonyme était Jurek), soldat de la ŻOB, a résumé le sens de ce combat en ces termes : « My nie chcemy ratować życia. Żaden z nas żywy z tego nie wyjdzie. My chcemy ratować ludzką godność » (« Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d'ici. Nous voulons sauver la dignité humaine »). Elle remet aussi en cause le stéréotype du Juif passif7. En 1970, le chancelier Willy Brandt s'agenouille devant le mémorial du ghetto de Varsovie en Pologne.
Commentaires