revuelo de pajarillos
Kazuya Ogawa
El invierno que se avecina serà rudo. Desperté al amanecer por el revuelo de pajarillos. Normalmente ocurre en noviembre, pero ya comienzan a llegar a la Normandía algunas aves que anidan en Escandinavia y Siberia.
“Hay una belleza tanto simbólica como real en la migración de los pájaros, el flujo y reflujo de las mareas, el capullo plegado listo para la primavera. Hay algo infinitamente curativo en los repetidos estribillos de la naturaleza: la seguridad de que el amanecer llega después de la noche y la primavera después del invierno”. —Raquel Carson
La migration, qu’est-ce que c’est ?
La migration est un mouvement saisonnier effectué par certaines espèces d’oiseaux se déplaçant entre une aire de reproduction et une aire d’hivernage.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire ces déplacements, parfois très importants, ne sont pas directement conditionnés par le froid. Plusieurs facteurs interviennent dans le déclenchement du départ. Il s’agit, en particulier, de la diminution de la durée du jour.
La diminution de la quantité de nourriture disponible, associée au régime alimentaire de chaque espèce, est un autre facteur important dans le déclenchement de la migration.
Ainsi, la plupart des oiseaux insectivores vont devoir quitter l’Europe avant que le nombre d’insectes ne diminue. C’est pourquoi ils partent habituellement à la fin de l’été.
Deux périodes pour la migration :
- Fin février à début mai pour les retours sur les zones de reproduction.
- Mi-septembre à fin novembre pour les arrivées sur les zones d’hivernage.
- Certaines de ces espèces migratrices sont emblématiques, telles les hirondelles.
Dans notre région, trois espèces d’hirondelles et une espèce de martinet nichent de façon régulière.
Ces oiseaux passent l’hiver en Afrique sub-saharienne et reviennent en Europe au printemps pour se reproduire. Le suivi des dates d’arrivée, réalisé par le GONm, sur une période d’environ 50 ans (1972-2019) semble indiquer que le changement climatique affecte le comportement migratoire de certaines espèces.
L’analyse des données révèle que ces quatre espèces arrivent maintenant avec 18 jours d’avance en Normandie par rapport à il y a 50 ans.
D’autres espèces migratrices arrivent en Normandie pour passer l’hiver
Certains oiseaux nichant en Scandinavie et en Sibérie arrivent jusqu’en Normandie durant les hivers rigoureux ou lorsque la couverture neigeuse des régions nordiques ne leur permet pas de trouver suffisamment de nourriture.
Depuis plusieurs années, les observations de ces espèces, qui sont d’habitude régulières entre novembre et mars, se font de plus en plus rares pour un certain nombre d’entre elles. En effet, dans sa base de données, le GONm a recensé 10 fois moins d’observations de passereaux nordiques au cours des 5 dernières années.
Depuis les années 2000, on constate une diminution voire une absence totale d’observations de certaines espèces de passereaux nordiques. C’est le cas pour la linotte à bec jaune, la corneille mantelée ou l’alouette haussecol.
Comment peuvent s’expliquer ces diminutions ?
Du fait des changements climatiques, ces passereaux - essentiellement granivores - trouveraient des ressources alimentaires en quantité suffisante et des conditions environnementales suffisamment hospitalières plus au nord. De ce fait, ces espèces ont de moins en moins besoin de rejoindre notre région pendant la saison froide.
Autre conséquence possible de ces modifications climatiques, on observe 2 fois moins de canards marins hivernants en 30 ans, alors même que les côtes normandes représentaient, il y a encore peu de temps, la principale zone d’hivernage de ces canards marins nordiques en France.
Ainsi, entre 1975 et 1985 ce sont plus de 110 000 canards hivernants qui ont été comptés, tandis qu’entre 2005 et 2015 ce nombre n’a été que d’environ 60 000. Cette dynamique qui est observée depuis plusieurs année, pour de nombres espèces, est donc très probablement liée aux effets du réchauffement climatique.
En effet, si on regarde le cas spécifique de l’Eider à duvet qui présente une baisse de ses populations nicheuses à l’échelle européennes, cette diminution liée à une moindre reproduction n’explique pas, à elle seule, le très important déclin du nombre d’eider observés en hiver sur les côtes normandes.
Commentaires