Mayito Prado , Sé que encontró su destino/ en algún lugar entre las nubes.... dirîa YEATS


 Sé que encontró su destino/ en algún lugar entre las nubes.... dirîa YEATS 


Aquel quien, cuando te vas, te extraña con tristeza Aquel quien, a tu retorno, te recibe con alegría Aquel cuya irritación jamás se deja notar Ese es a quien yo llamo un amigo.

Aquel quien más pronto da que pide Aquel quien es el mismo hoy y mañana Aquel quien compartirá tu pena igual que tu alegría Ese es a quien yo llamo un amigo.

Aquel quien siempre está dispuesto a ayudar Aquel cuyos consejos siempre fueron buenos Aquel quien no teme defenderte cuando te atacan Ese es a quien yo llamo un amigo.

 fragmento de un poema de John Burroughs



en mi mural de la Calle 8, Little Havana, Miami, Florida États-Unis REF. GOOGLE MAPS
https://www.pinterest.com/lamarga/mural-de-margarita-garcia-alonso-calle-8-little-ha/


Edgar Allan Poe

Amigos que por siempre nos dejaron, caros amigos para siempre idos, fuera del Tiempo y fuera del Espacio! Para el alma nutrida de pesares, para el transido corazón, acaso





«Un amigo duerme»

(Fragmentos)

Tus manos por las sábanas eran mis hojas muertas.
Mi otoño era un amor por tu verano.
El viento del recuerdo resonaba en las puertas
de lugares que nunca visitáramos.

Permití la mentira de tu sueño egoísta
allá donde tus pasos borra el sueño.
Crees estar donde estás. Qué triste nos resulta
estar donde no estamos, así siempre.

Tu vivías hundido dentro de otro tú mismo,
abstraído a tal punto de tu cuerpo
que eras como de piedra. Duro para el que ama
es tener un retrato solamente.

Inmóvil, desvelado, yo visitaba estancias
a las que nunca ya retornaremos.
Corría como un loco sin remover los miembros:
el mentón apoyado sobre el puño.

Y, cuando regresaba de esa carrera inerte,
te encontraba aburrido, con los ojos cerrados,
con tu aliento y con tu enorme mano abiertos,
y tu boca rebosante de noche…

Jean Cocteau

Poema completo en francés:

«Un ami dort»

Tes mains jonchant les draps étaient mes feuilles mortes.
Mon automne aimait ton été.
Le vent du souvenir faisait claquer les portes
Des lieux où nous avons été.

Je te laissais mentir ton sommeil égoïste
Où le rêve efface tes pas.
Tu crois être où tu es. Il est tellement triste
D’être toujours où l’on n’est pas.

Tu vivais enfoncé dans un autre toi-même
Et de ton corps si bien abstrait,
Que tu semblais de pierre. Il est dur, quand on aime,
De ne posséder qu’un portrait.

Immobile, éveillé, je visitais les chambres
Où nous ne retournerons point.
Ma course folle était sans remuer les membres,
Le menton posé sur mon poing.

Lorsque je revenais de cette course inerte,
Je retrouvais avec ennui,
Tes yeux fermés, ton souffle et ta main grande ouverte,
Et ta bouche pleine de nuit.

Que ne ressemblons-nous à cet aigle à deux têtes,
À Janus au double profil,
Aux frères Siamois qu’on montre dans les fêtes,
Aux livres cousus par un fil ?

L’amour fait des amants un seul monstre de joie,
Hérissé de cris et de crins,
Et ce monstre, enivré d’être sa propre proie,
Se dévore avec quatre mains.

Quelle est de l’amitié la longue solitude ?
Où se dirigent les amis ?
Quel est ce labyrinthe où notre morne étude
Est de nous rejoindre endormis ?

Mais qu’est-ce que j’ai donc ? Mais qu’est-ce qui m’arrive ?
Je dors. Ne pas dormir m’est dû.
À moins que, si je dors, je n’aille à la dérive
Dans le rêve où je t’ai perdu.

Dieu qu’un visage est beau lorsque rien ne l’insulte.
Le sommeil, copiant la mort,
L’embaume, le polit, le repeint, le resculpte,
Comme Égypte ses dormeurs d’or.

Or je te contemplais, masqué par ton visage,
Insensible à notre douleur.
Ta vague se mourait au bord de mon rivage
Et se retirait de mon cœur.

La divine amitié n’est pas le fait d’un monde
Qui s’en étonnera toujours.
Et toujours il faudra que ce monde confonde
Nos amitiés et nos amours.

Le temps ne compte plus en notre monastère.
Quelle heure est-il ? Quel jour est-on ?
Lorsque l’amour nous vient, au lieu de nous le taire,
Vite, nous nous le racontons.

Je cours. Tu cours aussi, mais à contre machine.
Où t’en vas-tu ? Je reviens d’où ?
Hélas, nous n’avons rien d’un monstre de la Chine,
D’un flûtiste du ciel hindou.

Enchevêtrés en un au sommet de vos crises,
Amants, amants, heureux amants…
Vous être l’ogre ailé, niché dans les églises,
Autour des chapiteaux romans.

Nous sommes à deux bras et noués par les âmes
(C’est à quoi s’efforcent les corps.)
Seulement notre enfer est un enfer sans flammes,
Un vide où se cherchent les morts.

Accoudé près du lit je voyais sur ta tempe
Battre la preuve de ton sang.
Ton sang est la mer rouge où s’arrête ma lampe…
Jamais un regard n’y descend.

L’un de nous visitait les glaces de mémoire,
L’autre les mélanges que font
Le soleil et la mer en remuant leurs moires
Par des vitres, sur un plafond.

Voilà ce que ton œil intérieur contemple.
Je n’avais qu’à prendre ton bras
Pour faire, en t’éveillant, s’évanouir le temple
Qui s’échafaudait sur tes draps.

Je restais immobile à t’observer. Le coude
Au genou, le menton en l’air.
Je ne pouvais t’avoir puisque rien ne me soude
Aux mécanismes de ta chair.

Et je rêvais, et tu rêvais, et tout gravite.
Le sang, les constellations.
Le temps qui point n’existe et semble aller si vite,
Et la haine des nations.

Tes vêtements jetés, les plis de leur étoffe,
Leur paquet d’ombre, leurs détails,
Ressemblaient à ces corps après la catastrophe
Qui les change en épouvantails.

Loin du lit, sur le sol, une de tes chaussures
Mourait, vivait encore un peu…
Ce désordre de toi n’était plus que blessures.
Mais qu’est-ce qu’un dormeur y peut ?

Il te continuait. Il imitait tes gestes.
On te devinait au travers.
Et ne dirait-on pas que ta manche de veste
Vient de lâcher un revolver ?

Ainsi, dans la banlieue, un vol, un suicide,
Font un tombeau d’une villa.
Sur ces deuils étendu, ton visage placide
Était l’âme de tout cela.

Je reprenais la route, écœuré par le songe,
Comme à l’époque de Plain-Chant.
Et mon âge s’écourte et le soleil allonge
L’ombre que je fais en marchant.

Entre toutes cette ombre était reconnaissable.
Voilà bien l’allure que j’ai.
Voilà bien, devant moi, sur un désert de sable,
Mon corps par le soir allongé.

Cette ombre, de ma forme accuse l’infortune.
Mon ombre peut espérer quoi ?
Sinon la fin du jour et que le clair de lune
La renverse derrière moi.

C’est assez. Je reviens. Ton désordre est le même.
Tu peux seul en changer l’aspect.
Où l’amour n’a pas peur d’éveiller ce qu’il aime,
L’amitié veille avec respect.

Le ciel est traversé d’astres faux, d’automates,
D’aigles aux visages humains.
Te réveiller, mon fils, c’est pour que tu te battes.
Le sommeil désarme tes mains.

Jean Cocteau


I know that I shall meet my fate
Somewhere among the clouds above;
Those that I fight I do not hate
Those that I guard I do not love;

My country is Kiltartan Cross,
My countrymen Kiltartan’s poor,
No likely end could bring them loss
Or leave them happier than before.

Nor law, nor duty bade me fight,
Nor public men, nor cheering crowds,
A lonely impulse of delight
Drove to this tumult in the clouds;

I balanced all, brought all to mind,
The years to come seemed waste of breath,
A waste of breath the years behind
In balance with this life, this death


Sé que encontraré mi destino

En algún lugar entre las nubes arriba;

A los que lucho no los odio

A los que guardo, no los amo;


Mi país es Kiltartan Cross,

Mis compatriotas Kiltartan's pobres,

Ningún final probable podría traerles pérdida

O déjarlos más felices que antes.


Ni la ley ni el deber me ordenaron pelear,

Ni hombres públicos, ni muchedumbres que animan,

Un solitario impulso de placer

Condujo a este tumulto en las nubes;


Equilibré todo, lo traje todo a la mente,

Los años venideros parecían una pérdida de aliento

Una pérdida de aliento los años atrás

En equilibrio con esta vida, esta muerte


Commentaires

Articles les plus consultés