«Aquí tenéis a vuestro Rey».
«Aquí tenéis a vuestro Rey». (Jn 19, 13-15)
«Avanzan los estandartes del rey;
es el misterio de la Cruz,
en que la Vida ha sufrido la muerte
produciendo con la muerte la Vida».
Himno litúrgico
Prière du matin
Marie, conserve-moi un cœur d’enfant, pur et transparent comme une source. Fais naître en moi un cœur doux et humble, qui aime sans exiger d’être aimé en retour ; un cœur grand et indomptable, qu’aucune ingratitude ne puisse fermer, et qu’aucune indifférence ne puisse décourager ; un cœur assoiffé de Jésus et plein d’une tendre compassion.
Italie
Homélie
Mon heure n’est pas encore venue, dit Jésus à sa mère, dont l’intervention — ils n’ont pas de vin — semble, au premier abord, inopportune. Quelle est cette heure ?
Pour Jean, c’est le moment crucial, celui, avant tout, du Calvaire ; c’est le chas de l’aiguille à travers lequel doit passer toute l’histoire de l’humanité, pour être retournée de fond en comble. Mais cette heure, c’est aussi le temps de la mission publique qui la prépare : c’est le temps des signes, des miracles !
Jésus aussi obéit à un temps qui n’est pas le sien et que le Père lui a assigné ; en un certain sens, il n’en est plus maître car, tout en étant Dieu, il a laissé auprès du Père sa forme divine, et ne veut pas en disposer sous sa forme humaine.
Le miracle — très humain — de Cana, est un miracle de la foi de Marie. Comme cela adviendra pour la cananéenne et pour le centurion, la foi de Marie obtient du Père que Jésus anticipe l’heure. On voit alors toute la force de cette femme, qui ouvre ici, au banquet de Cana, pour les refermer au pied de la Croix, les extrémités de l’heure annoncée par le Christ.
La foi illumine également la joie du maître de maison, tandis qu’il goûte le bon vin : la compagnie de Dieu pour l’homme est très humaine et totale. Certes, elle n’est pas faite seulement de pain, dira Jésus ; mais, entre-temps, il fournit aux invités de la noce un vin excellent qui réjouit les époux.
Italie
Méditation1
Lorsque, dans le calice, l’eau se mêle au vin, le peuple ne fait plus qu’un avec le Christ, et la foule des croyants se joint et s’unit à Celui en qui elle croit.
Cette union, cette jonction de l’eau et du vin mêlés dans le calice du Seigneur, personne ne peut la séparer. Ainsi l’Église, c’est-à-dire le peuple constitué en Église, qui fidèlement, fermement, persévère dans sa foi, rien ne pourra le séparer du Christ, auquel il adhère sans cesse, ne faisant plus qu’un avec lui par l’amour.
En consacrant le calice du Seigneur, on ne peut offrir l’eau seule, ni offrir le vin seul. Car si on n’offre que le vin, le sang du Christ est là sans nous ; et si l’eau seule, le peuple est là sans le Christ. Mais si l’un et l’autre sont mêlés, joints l’un à l’autre au point de se confondre dans l’unité, alors s’accomplit le mystère spirituel et divin. Ainsi le calice du Seigneur n’est pas davantage l’eau seule ou le vin seul, non mêlés l’un à l’autre, que le corps du Seigneur ne peut être la farine seule, ou l’eau seule, sans que l’un et l’autre ne soient mêlés en un, réunis et assemblés pour former la pâte d’un seul pain.
Par ce sacrement lui-même, est donc figurée la communion dans l’unité du peuple que nous sommes : de même que de multiples grains réunis, moulus et mêlés ensemble, font un seul pain, ainsi dans le Christ, qui est le pain du ciel, sachons bien que le corps est un, auquel se trouve unie et conjointe la multitude que nous sommes.
Saint Cyprien de Carthage (IIIe s.)
1 Les Pères de l’Église, très tôt, ont vu dans l’épisode des « Noces de Cana » le mystère de l’union du Christ, l’Époux, avec son épouse, l’Église.
Saint Fabien, pape et martyr
Eusèbe de Césarée rapporte qu’au moment de l’élection qui devait conduire Fabien sur la chaire de Pierre en 236, un signe se produisit : une colombe serait soudainement descendue du ciel pour se poser sur la tête de Fabien, un laïc auquel personne ne songeait pour remplacer le pape précédent. Les quatorze années de son pontificat se sont déroulées pendant une période de paix à laquelle la persécution de Dèce a mis fin en 260. Fabien a donc pu mettre à profit cette situation favorable pour organiser l’Église, et promouvoir la mission. C’est lui qui divisa l’Église de Rome en sept districts qu’il confia à sept diacres. D’après saint Grégoire de Tours, c’est lui qui aurait envoyé sept évêques en Gaule, dont Denis de Paris, Saturnin de Toulouse et Trophime d’Arles.
« Pris en haine par le monde », Fabien fut l’une des premières victimes de la persécution. Il ne se laissa pas dérouter par l’épreuve, mais demeura ferme dans la foi. C’est cette fermeté, source de courage pour tous les chrétiens à lui confiés, que loua saint Cyprien dans une lettre adressée aux prêtres et aux diacres de Rome après la mort de leur pasteur.
Saint Sébastien, martyr
Sébastien fait partie de ces soldats chrétiens qui, demeurés fidèles à leur foi, subirent le martyre pendant la persécution de Dioclétien (303-304). Ils préfèrent obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes qui leur demandaient d’apostasier et de sacrifier aux dieux païens.
Originaire de Milan, Sébastien aurait appartenu à la garde de l’empereur et mis à profit sa condition pour protéger de nombreux chrétiens. Dénoncé, il est livré aux archers qui le percent de leurs flèches. Mais miraculeusement guéri, il en réchappe pour se présenter finalement devant l’empereur. Dans sa rage, ce dernier le fait rouer de coup jusqu’à ce que mort s’ensuive. La communauté chrétienne l’ensevelit à la catacombe qui se situe sur la Voie Appienne où l’on conservait la mémoire des apôtres Pierre et Paul. Les Actes de Saint Sébastien qui datent du Ve siècle ont été une source d’inspiration pour de nombreux peintres qui ont contribué à la popularité du saint.
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