Symposium, ou Ma Décadente jeunesse sauvée par Ukko Ylijumala, Askeli Gallen-Kallela, 1893.
Askeli Gallen-Kallela est un peintre finnois s’étant converti au paganisme finlandais.
L’Européen de nos jours, qu’est-il ? Il est cet homme qui, buvant quelque alcool local, seul ou accompagné de camarades, un soir ou un matin durant le sommeil d’une belle, entrevoit son destin, venant vers lui, s’imposant à lui comme une évidence, comme un ordre sacré. Cet ordre lui disant simplement ce qu’il est : un homme fier de ses valeurs transmises par la race et les siècles, dépositaire d’une esthétique née à l’aube de son espèce, devant se lever pour les défendre s’il les voit menacer, les défendre au sein de son âme et auprès des siens, devant prendre l’arme autant que la plume, protéger l’humble, prendre le parti de l’opprimé, de la veuve et de l’orphelin, devant accepter la souffrance et l’entraide, devant pardonner, devant punir, devant se battre, devant s’agenouiller devant ses morts, ses ancêtres et sa nature, devant lire les ouvrages de sa civilisation, l’Europe, devant l’aimer plus qu’il ne s’aime lui-même, enfin, devant mourir heureux, mortellement blessé par quelque ennemi qu’il aura contribué à affaiblir. Voilà le message de cette oeuvre immortelle, peinte dans la dernière décennie du dernier siècle de notre civilisation par le Finnois Askelli Gallen-Kallela qui, à partir d’elle, se concentrera dans l’illustration des mythes de sa Nation, après une jeunesse de perdition...
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