No, yo no voto Macron
Wassily Kandinsky · 1915
Que quede claro, prefiero irme a pasear que votar por Macron, me importa un pepino que Marina me destierre, me metan en un campo de concentración, me insulten y hasta me eliminen del Facebook, pero la jugarreta de la izquierda internacional y la machaca de la prensa para que salga ese bastardo de Hollande, con los mismos padrinos y banqueros de Obama y toda esa gentuza, pues NO, que me den por el saco antes, estoy cansada que me impongan lo que debo hacer y harta de verle hasta en la sopa, las soberbias, los engreimientos y lo correcto me los paso por el forro.
Ya, y que sea y pase lo que tiene que pasar, que me coma el monstruo, me desfleque, de todas formas la Francia se va a la mierda, pero no regalo mi voto a nadie. Yo voto por convicción, una vez pasa, dos, pero ese chantaje conmigo, pues no, no le tengo miedo a nadie, desde chica me han impuesto el terror y a mi edad me da igual. No tengo fuerzas para soportar otros cuatro anos con un hollandismo bling bling, NO, todos a la mierda. Dicho y siento alivio, ya tomé mi decisión.
Es ilógico, han sido los cuatro anos más duros de mi estancia en Francia y ahora voy a votar para que continúen con un ex ministro, de dónde sacan ese idea? hay que ser masoquista y débil mental para sentirse responsable del futuro del país porque ellos trabajaran tan mal, no escucharan a nadie, ni resolvieran nada y esto se pusiera así de malo... vamos. Fuera de mi pensamiento cualquier culpabilidad.
No, no se dejen meter esa, la mitad de la Francia, más de 23 millones de personas no son fascistas, y si votan en blanco no son nazis, ni estar pasando por estas les convierte en estúpidos marginados, infames. NO y no, escuchen y dejen el cuento, partía de cabrones.
TRIBUNE. Monsieur Macron, je regarde votre débat, ce soir, devant ma télé, avec Marine Le Pen qui vous attaque bille en tête, vous, « le candidat de la mondialisation, de l’ubérisation, de la précarité, de la brutalité sociale, de la guerre de tous contre tous », et vous hochez la tête avec un sourire. Ça vous glisse dessus. Je vais tenter de faire mieux.
D’habitude, je joue les petits rigolos, je débarque avec des cartes d’Amiens, des chèques géants, des autocollants, des tee-shirts, bref, mon personnage. Aujourd’hui, je voudrais vous parler avec gravité. Vraiment, car l’heure me semble grave : vous êtes détesté d’emblée, avant même d’avoir mis un pied à l’Elysée.
Lundi 1er mai, au matin, j’étais à la braderie du quartier Saint-Maurice, à Amiens, l’après-midi à celle de Longueau, distribuant mon tract de candidat, j’ai discuté avec des centaines de personnes, et ça se respire dans l’air : vous êtes haï. Ça m’a frappé, vraiment, impressionné, stupéfié : vous êtes haï. C’était pareil la veille au circuit moto-cross de Flixecourt, à l’intuition, comme ça, dans les discussions : vous êtes haï. Ça confirme mon sentiment, lors de mes échanges quotidiens chez les Whirlpool : vous êtes haï. Vous êtes haï par « les sans-droits, les oubliés, les sans-grade » que vous citez dans votre discours, singeant un peu Jean-Luc Mélenchon. Vous êtes haï, tant ils ressentent en vous, et à raison, l’élite arrogante (je ne vais pas retracer votre CV ici).
Vous êtes haï, vous êtes haï, vous êtes haï. Je vous le martèle parce que, avec votre cour, avec votre campagne, avec la bourgeoisie qui vous entoure, vous êtes frappé de surdité sociale. Vous n’entendez pas le grondement : votre heure, houleuse, sur le parking des Whirlpool, n’était qu’un avant-goût. C’est un fossé de classe qui, face à vous, se creuse. L’oligarchie vous appuie, parfait, les classes supérieures suivent.
Fulgurant paradoxe
TRIBUNE. Monsieur Macron, je regarde votre débat, ce soir, devant ma télé, avec Marine Le Pen qui vous attaque bille en tête, vous, « le candidat de la mondialisation, de l’ubérisation, de la précarité, de la brutalité sociale, de la guerre de tous contre tous », et vous hochez la tête avec un sourire. Ça vous glisse dessus. Je vais tenter de faire mieux.
D’habitude, je joue les petits rigolos, je débarque avec des cartes d’Amiens, des chèques géants, des autocollants, des tee-shirts, bref, mon personnage. Aujourd’hui, je voudrais vous parler avec gravité. Vraiment, car l’heure me semble grave : vous êtes détesté d’emblée, avant même d’avoir mis un pied à l’Elysée.
Lundi 1er mai, au matin, j’étais à la braderie du quartier Saint-Maurice, à Amiens, l’après-midi à celle de Longueau, distribuant mon tract de candidat, j’ai discuté avec des centaines de personnes, et ça se respire dans l’air : vous êtes haï. Ça m’a frappé, vraiment, impressionné, stupéfié : vous êtes haï. C’était pareil la veille au circuit moto-cross de Flixecourt, à l’intuition, comme ça, dans les discussions : vous êtes haï. Ça confirme mon sentiment, lors de mes échanges quotidiens chez les Whirlpool : vous êtes haï. Vous êtes haï par « les sans-droits, les oubliés, les sans-grade » que vous citez dans votre discours, singeant un peu Jean-Luc Mélenchon. Vous êtes haï, tant ils ressentent en vous, et à raison, l’élite arrogante (je ne vais pas retracer votre CV ici).
Vous êtes haï, vous êtes haï, vous êtes haï. Je vous le martèle parce que, avec votre cour, avec votre campagne, avec la bourgeoisie qui vous entoure, vous êtes frappé de surdité sociale. Vous n’entendez pas le grondement : votre heure, houleuse, sur le parking des Whirlpool, n’était qu’un avant-goût. C’est un fossé de classe qui, face à vous, se creuse. L’oligarchie vous appuie, parfait, les classes supérieures suivent.
Fulgurant paradoxe
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