Sacré-Cœur
Le Christ révèle à sainte Marguerite-Marie, le 27 décembre 1673, à Paray le Monial (Saône-et-Loire): "Mon
divin Coeur est si passionné d'amour pour les hommes, et pour toi en
particulier que, ne pouvant plus contenir en lui-même les flammes de son
ardente charité, il faut qu'il les répande par ton moyen, et qu'il se
manifeste à eux pour les enrichir de ses précieux trésors que je te
découvre..."
En juin 1675, il s'adresse à elle en ces termes :
"Voilà
ce Coeur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné, jusqu'à
s'épuiser et se consommer, pour leur témoigner son amour.
Je
te demande que le premier vendredi d'après l'octave du Saint-Sacrement
soit dédié à une fête particulière pour honorer mon Coeur, en communiant
ce jour là, et en lui faisant réparation d'honneur par une amende
honorable, pour réparer les indignités qu'il a reçues pendant le temps
qu'il a été exposé sur les autels.
Je
te promets aussi que mon Coeur se dilatera, pour répandre avec
abondance les influences de son divin amour sur ceux qui lui rendront
cet honneur, et qui procureront qu'il lui soit rendu....
Fait savoir au fils ainé de mon Sacré-Coeur (le roi Louis XIV) que,
comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites
de ma sainte enfance, de même il obtiendra sa naissance de gloire
éternelle par sa consécration à mon Coeur adorable. Mon Coeur
veut régner dans son palais, être peint sur ses étendards et gravé dans
ses armes pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis et de tous
ceux de la sainte Eglise.
Mon Père veut se servir du roi pour l'exécution de son dessein, qui est la construction d'un édifice public où serait placé le tableau de mon Coeur pour y recevoir les hommages de toute la France". [Ndlr. Louis XIV ne fit jamais appliquer cette demande. Ni Louis XV ni Louis XVI...]
Il faudra attendre 1870 : la guerre éclate entre la France et l'Allemagne ; la défaite militaire française ne tarde pas, suivie de l'occupation d'une partie du pays par les troupes allemandes. Alexandre Legentil, député sous Louis-Philippe, et son beau-frère, Hubert Rohault de Fleury ,
font vœu de construire une église consacrée au Cœur du Christ, en
réparation et pénitence pour les fautes commises par les Français : "Pour
faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l'infinie
miséricorde du Sacré-Cœur de Notre Seigneur Jésus-Christ le pardon de
nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls
délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les
malheurs de la France, nous promettons de contribuer à l'érection, à
Paris, d'un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus." [Ce sera la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, dite du Voeu national, dont
la construction fut décrétée par une loi d'"utilité publique" votée par
l'Assemblée nationale de la IIIe République le 24 juillet 1873, par 382
voix sur 734 (Jacques Benoist, Le Sacré-Coeur de Montmartre de 1870 à
nos jours, Les Editions ouvrières, 1992). La première pierre est posée
le 16 juin 1875. L'intérieur de la nef sera inauguré en 1891, le
campanile (clocher) ne sera terminé qu'en 1912. La basilique n'est
achevée qu'en 1914 et consacrée en 1919, après la fin de la
Première Guerre mondiale].
Pendant la première guerre mondiale.
En 1917, la République a interdit la consécration individuelle des soldats au Sacré Cœur et le port du Sacré Cœur.
Mais
les officiers sur le terrain laissaient circuler les images, fanions et
drapeaux du Sacré-Coeur. Sujet tabou, aux archives souvent muettes...,
aux détracteurs de tous bords dont les partis minimisent ou taisent les
faits, l'histoire du Sacré-Coeur durant la Première Guerre mondiale
constitue l'apothéose et la pérennité du Sacré-Coeur.
Plus de douze millions de drapeaux et fanions français ornés du Sacré Cœur de Jésus furent portés par les soldats et les régiments. Les généraux français ne peuvent évoquer leurs convictions, même dans les communiqués, contrairement aux chefs étrangers. Le Kronprinz à Verdun appelle "l'aide de Dieu", le Gott mit uns, Pershing témoigne de la "confiance en Dieu".
Plus de douze millions de drapeaux et fanions français ornés du Sacré Cœur de Jésus furent portés par les soldats et les régiments. Les généraux français ne peuvent évoquer leurs convictions, même dans les communiqués, contrairement aux chefs étrangers. Le Kronprinz à Verdun appelle "l'aide de Dieu", le Gott mit uns, Pershing témoigne de la "confiance en Dieu".
Le général Foch,
commandant le 20° corps d'armée de Nancy, consacre malgré tout les
armées françaises et alliées au Sacré-Coeur le 16 juillet 1918... Il
sera vainqueur et l’armistice est signé le 11 novembre 1918 à 11
heures, en la fête de Saint-Martin, Apôtre des Gaules ! Il n’est pas inutile de savoir que "Martin" est un nom qui vient de "mars", Dieu Romain de la guerre.
(Source : Alain Denizot, Le Sacré-Coeur et la Grande Guerre, Nouvelles Editions Latines, Paris 1994, p. 135). Cf. Quelques précisions sur le Sacré-Coeur ("Faits de Loublande")
Dans une lettre aux pèlerins de Paray, en 1999, Jean Paul II "invite
tous les fidèles à poursuivre avec piété leur dévotion au culte du
Sacré-Coeur de Jésus, en l'adaptant à notre temps, pour qu'ils ne
cessent d'accueillir ses insondables richesses, qu'ils y répondent avec
joie en aimant Dieu et leurs frères, trouvant ainsi la paix, entrant
dans une démarche de réconciliation et affermissant leur espérance de
vivre un jour en plénitude auprès de Dieu, dans la compagnie de tous les
saints."
Source : L'Evangileauquotidien
On
sait aujourd'hui - deux sources l'attestent (celle du curé de Bonbon,
l'abbé Paul Noyer, celle du P. Perroy le 17 novembre 1918) -, que Notre
Seigneur a fait les douze promesses suivantes
à sainte Marguerite Marie à Paray afin d’encourager la vraie dévotion
au Sacré Cœur de Jésus qui est également la dévotion au Saint Sacrement.
Ces promesses sont octroyées sur ceux qui sont prêts à passer une heure avec Jésus dans le Saint Sacrement régulièrement.1. Je leur donnerai toutes les grâces nécessaires dans leur état.
2. Je mettrai la paix dans leur famille.
3. Je les consolerai dans toutes leurs peines.
4. Je serai leur refuge assuré pendant la vie et surtout à la mort.
5. Je répandrai d’abondantes bénédictions sur toutes leurs entreprises.
6. Les pécheurs trouveront dans mon Cœur la source et l’océan infini de la miséricorde.
7. Les âmes tièdes deviendront ferventes.
8. Les âmes ferventes s’élèveront à une grande perfection.
9. Je bénirai même les maisons où l’image de mon Cœur sera exposée et honorée.
10. Je donnerai aux prêtres le talent de toucher les cœurs les plus endurcis.
11. Les personnes qui propageront cette dévotion auront leur nom écrit dans mon Cœur, et il n’en sera jamais effacé.
12. Je te promets, dans l’excès de la miséricorde de mon Cœur, que mon amour tout puissant accordera à tous ceux qui communieront les premiers vendredis, neuf fois de suite, la grâce de la pénitence finale, qu’ils ne mourront point dans ma disgrâce, ni sans recevoir les sacrements, et que mon Cœur se rendra leur asile assuré à cette heure dernière.
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