Portrait of a Young Girl Wearing a Lace Collar-Arthur Rimbaud traduc. Margarita García Alonso
ab. 1630-1639 style of Gerrit van Honthorst - Portrait of a Young Girl Wearing a Lace Collar
¡panes recostados en los valles grises!
“Fiestas del hambre”
Mi hambre, Ana, Ana,
huye en tu burro.
huye en tu burro.
Si tengo gusto, apenas es
a la tierra y a las piedras.
¡Ding! ¡Ding! ¡Ding! ¡Ding!
a la tierra y a las piedras.
¡Ding! ¡Ding! ¡Ding! ¡Ding!
comamos el aire,
la roca, el carbón, el hierro.
la roca, el carbón, el hierro.
Hambres mías, girad. ¡Pastad, hambres,
en el prado de los sonidos!
Atraed el amable veneno
de las enredaderas.
en el prado de los sonidos!
Atraed el amable veneno
de las enredaderas.
Los piedras que un pobre rompe,
las viejas piedras de la iglesia,
las piedras redondas, hijas de diluvios,
las viejas piedras de la iglesia,
las piedras redondas, hijas de diluvios,
¡panes recostados en los valles grises!
Mis hambres son los extremos de aire negro;
el azul que resuena
-es el estómago que me arrastra.
Es la desdicha.
el azul que resuena
-es el estómago que me arrastra.
Es la desdicha.
Sobre la tierra aparecieron hojas:
voy por las carnes de la fruta madura.
En el seno del surco recojo
campanillas y violetas.
voy por las carnes de la fruta madura.
En el seno del surco recojo
campanillas y violetas.
Mi hambre, Ana, Ana,
huye sobre tu burro.
huye sobre tu burro.
Arthur Rimbaud
TRADUC. Margarita García Alonso
“Fêtes de la faim”
Ma faim, Anne, Anne,
Fuis sur ton âne.
Fuis sur ton âne.
Si j’ai du goût, ce n’est guère
Que pour la terre et les pierres.
Dinn ! dinn ! dinn ! dinn ! Mangeons l’air,
Le roc, les charbons, le fer.
Que pour la terre et les pierres.
Dinn ! dinn ! dinn ! dinn ! Mangeons l’air,
Le roc, les charbons, le fer.
Mes faims, tournez. Paissez, faims,
Le pré des sons !
Attirez le gai venin
Des liserons ;
Le pré des sons !
Attirez le gai venin
Des liserons ;
Mangez
Les cailloux qu’un pauvre brise,
Les vieilles pierres d’église,
Les galets, fils des déluges,
Pains couchés aux vallées grises !
Les cailloux qu’un pauvre brise,
Les vieilles pierres d’église,
Les galets, fils des déluges,
Pains couchés aux vallées grises !
Mes faims, c’est les bouts d’air noir ;
L’azur sonneur ;
– C’est l’estomac qui me tire.
C’est le malheur.
L’azur sonneur ;
– C’est l’estomac qui me tire.
C’est le malheur.
Sur terre ont paru les feuilles !
Je vais aux chairs de fruit blettes.
Au sein du sillon je cueille
La doucette et la violette.
Je vais aux chairs de fruit blettes.
Au sein du sillon je cueille
La doucette et la violette.
Ma faim, Anne, Anne !
Fuis sur ton âne.
Fuis sur ton âne.
Arthur Rimbaud
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