Bienaventurados los misericordiosos Arthur Rimbaud traduc. Margarita García Alonso
Diego Velázquez
Adoration of the Magi, 1619
Museo del Prado, Madrid, Spain
The painting is traditionally claimed to be a family portrait. Velázquez can be identified as Caspar; the elderly Melchior as his teacher and father-in-law, the painter Francisco Pacheco; and the Virgin as his wife Juana, while the Christ Child looks like the painter’s new-born daughter, Francisca. Velázquez had been a master painter for two years and had been married to Juana Pacheco for one when he made this work during his period in Seville.
Blessed are the merciful: for they shall obtain mercy.
cuando en las aldeas asoladas
callan los largos ángelus
sobre la naturaleza seca
haz que desciendan de los cielos
los deliciosos, los queridos cuervos.
Extraño ejército de gritos severos,
los vientos fríos atacan vuestros nidos.
Ustedes, a lo largo de ríos amarillos,
en los caminos de viejos calvarios,
en las zanjas y agujeros,
¡dispérsense! ¡Júntense !
Por millares, en los campos de Francia,
donde duermen los muertos de antes de ayer,
¡dad vueltas , es el invierno,
para que piense todo el que pasa!
¡Sé pues el pregonero del deber,
nuestro fúnebre pájaro negro!
Pero, santos del cielo, en lo alto de los robles
mástil perdido en la noche encantada,
dejen los ruiseñores de mayo
para aquellos que en el fondo de cadenas,
en la hierba donde no pueden escapar,
la derrota sin futuro.
Arthur Rimbaud
De: “Poesías”- 1863-1869
Traducción de Margarita García Alonso
“Les Corbeaux”
Seigneur, quand froide est la prairie,
Quand dans les hameaux abattus,
Les longs angélus se sont tus…
Sur la nature défleurie
Faites s’abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.
Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids !
Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et sur les trous,
Dispersez-vous, ralliez-vous !
Par milliers, sur les champs de France,
Où dorment les morts d’avant-hier,
Tournoyez, n’est-ce pas, l’hiver,
Pour que chaque passant repense !
Sois donc le crieur du devoir,
0 notre funèbre oiseau noir !
Mais, saints du ciel, en haut du chêne,
Mât perdu dans le soir charmé,
Laissez les fauvettes de mai
Pour ceux qu’au fond du bois enchaîne,
Dans l’herbe d’où l’on ne peut fuir,
La défaite sans avenir.
Arthur Rimbaud
De: “Poésies” – 1869–1873
“Los cuervos”
Señor, cuando hiela la pradera,cuando en las aldeas asoladas
callan los largos ángelus
sobre la naturaleza seca
haz que desciendan de los cielos
los deliciosos, los queridos cuervos.
Extraño ejército de gritos severos,
los vientos fríos atacan vuestros nidos.
Ustedes, a lo largo de ríos amarillos,
en los caminos de viejos calvarios,
en las zanjas y agujeros,
¡dispérsense! ¡Júntense !
Por millares, en los campos de Francia,
donde duermen los muertos de antes de ayer,
¡dad vueltas , es el invierno,
para que piense todo el que pasa!
¡Sé pues el pregonero del deber,
nuestro fúnebre pájaro negro!
Pero, santos del cielo, en lo alto de los robles
mástil perdido en la noche encantada,
dejen los ruiseñores de mayo
para aquellos que en el fondo de cadenas,
en la hierba donde no pueden escapar,
la derrota sin futuro.
Arthur Rimbaud
De: “Poesías”- 1863-1869
Traducción de Margarita García Alonso
“Les Corbeaux”
Seigneur, quand froide est la prairie,
Quand dans les hameaux abattus,
Les longs angélus se sont tus…
Sur la nature défleurie
Faites s’abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.
Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids !
Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et sur les trous,
Dispersez-vous, ralliez-vous !
Par milliers, sur les champs de France,
Où dorment les morts d’avant-hier,
Tournoyez, n’est-ce pas, l’hiver,
Pour que chaque passant repense !
Sois donc le crieur du devoir,
0 notre funèbre oiseau noir !
Mais, saints du ciel, en haut du chêne,
Mât perdu dans le soir charmé,
Laissez les fauvettes de mai
Pour ceux qu’au fond du bois enchaîne,
Dans l’herbe d’où l’on ne peut fuir,
La défaite sans avenir.
Arthur Rimbaud
De: “Poésies” – 1869–1873
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