Attentats: le «J'accuse Hollande» de Michel Houellebecq

"La deplorable situación en la que nos encontramos se debe a responsabilidades políticas , tarde o temprano, esas responsabilidades políticas deben ser examinadas. Es muy poco probable que el insignificante oportunista que ocupa la silla presidencial, como el retrasado congénital que ocupa el cargo de primer ministro, por no hablar de los "tenores de la oposición" (LOL), salgan con los honores de esta revisión ".

"La conclusión ineludible es desgraciadamente muy grave: los gobiernos que se han sucedido en los últimos años han fracasado miserablemente."
Michel Houellebecq


 VIDÉO - L'auteur de Soumission, prix Goncourt pourLa carte et le territoire en 2010, a publié dans le quotidien italien Il Corriere della Sera une tribune en réaction aux attaques du 13 novembre.

Attentats: le «J'accuse Hollande» de Michel Houellebecq


Dans une tribune publiée par le quotidien transalpin, "Il Corriere della Sera", l'écrivain fustige les gouvernements de droite comme de gauche qui ont failli dans leur mission de protection de la population française. Il a des mots particulièrement durs pour François Hollande et Manuel Valls.

Son dernier roman "Soumission", une farce grinçante dans laquelle il décrit une France gouvernée par un parti islamiste en 2022, était paru le... 7 janvier, jour de l'attentat contre "Charlie Hebdo". Puis la terreur a frappé à nouveau la capitale le 13 novembre. Ce jeudi, Michel Houellebecq revient sur ces attentats, dans une tribune intitulée "J'accuse Hollande et je défends les Français" parue dans le grand quotidien transalpin "Il Corriere della Sera".
L'occasion pour lui d'administrer une volée de bois vert aux hommes politiques français et à leur action diplomatique.
"Au lendemain des attentats du 7 janvier, j’ai passé deux jours scotché aux informations télévisées en continu sans pouvoir en détourner les yeux. Au lendemain des attentats du 13 novembre, je crois que je n’ai même pas allumé la télévision. Je me suis contenté d'appeler les amis et les connaissances qui habitent dans les quartiers touchés (et ça représente du monde)", confie-t-il.

"On s’habitue à tout, même aux attentats"

Avant d'ajouter, sur le mode désabusé. "On s’habitue à tout, même aux attentats. La France résistera. Les Français sauront résister même sans se prévaloir d’un héroïsme exceptionnel, sans même avoir besoin d’un +sursaut+ collectif d’orgueil national (…). Ils résisteront parce qu’on ne peut pas faire autrement, et que l’on s’habitue à tout. Parce qu’aucune émotion humaine, pas même la peur, est plus forte que l’habitude."
Puis, on note une rupture de ton. Après la résignation (feinte ?), il amorce l'offensive : "+keep calm and carry on+. Reste calme et avance. D’accord, on va faire exactement comme ça (même si – hélas – nous n’avons pas un Churchill à la tête du pays). Contrairement à ce que l’on pense, les Français sont plutôt dociles et ils se laissent gouverner facilement, ce qui ne veut pas dire qu’ils sont de complets imbéciles. Leur principal défaut est une sorte de superficialité qui incline à l’oubli, ce qui signifie qu’il faut leur rafraîchir la mémoire périodiquement."
Puis l'écrivain se fait procureur, passe du réquisitoire à la charge : "la situation regrettable dans laquelle nous nous trouvons doit être attribuée à des responsabilités politiques spécifiques ; et ces responsabilités politiques devront tôt ou tard être étudiées à la loupe. Il est très improbable que l’insignifiant opportuniste qui occupe le fauteuil de chef de l’Etat, tout comme l’attardé congénital qui occupe les fonctions de Premier ministre, pour ne rien dire des +ténors de l’opposition+ (LOL) sortent avec les honneurs d’un tel examen."

Les gouvernements entre faillite et discrédit

L'auteur de "Extension du domaine de la lutte" interroge : "qui a décidé les coupes dans les forces de police, jusqu’à réduire ces dernières à l’exaspération, [ à les rendre ] quasiment incapables d’effectuer leurs missions ? Qui, pendant des années, nous a répété que les frontières sont une antique absurdité, symbole d’un nationalisme dépassé et nauséabond ? Il ne faut pas longtemps pour comprendre que ces responsabilités ont été largement partagées."

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