7 juillet 1860 naissance de Gustav Malher

« Est-ce ma faute si l'on souhaite que je sois différent de ce que je suis. Les hommes raisonnables, je ne peux pas les supporter. Je n'aime que ceux qui exagèrent. »
Gustav Mahler
Pour Marc Ways

7 juillet 1860 naissance de Gustav Malher

Gustav Mahler (prononcé [ˈɡʊstaf ˈmaːlɐ] en allemand), né à Kaliště dans l'Empire d'Autriche (aujourd'hui en République tchèque), le 7 juillet 1860 et mort à Vienne le 18 mai 1911, est un compositeur, chef d'orchestre et pianiste autrichien.
Plus célèbre en son temps comme chef d'orchestre, son nom reste attaché aujourd’hui à son œuvre de compositeur dont la dimension orchestrale et l'originalité musicale jettent un pont entre la fin du xixe siècle et la période moderne. Il est l'auteur de dix symphonies (la réduction d’orchestre (en) de la dernière est complète, mais son orchestration est inachevée) et plusieurs cycles de lieder.
La première composition importante de Mahler, Das klagende Lied opus 1, qu’il présente au prix Beethoven en 1880 en tant qu’opéra, est un échec. Il la transforme ultérieurement en cantate. Ce revers l'incite à orienter sa carrière vers la direction orchestrale. Il débute à Bad Hall cette même année puis dirige à Ljubljana, Olomouc, Cassel et à l'opéra allemand de Prague où ses interprétations de Mozart, Beethoven et Wagner lui valent ses premiers triomphes.
En 1886, il est engagé à l'opéra de Leipzig comme assistant d'Arthur Nikisch. Après les Lieder eines fahrenden Gesellen, il compose sa Symphonie n° 1 et les Lieder aus « Des Knaben Wunderhorn » pendant ses vacances d’été à Steinbach-am-Attersee.
Nommé à l'Opéra royal de Budapest en 1888, il y crée sa Première Symphonie en 1889. L'exceptionnelle qualité de ses interprétations est à l'origine del'enthousiasme de Johannes Brahms, pour qui « un tel niveau est inconcevable à Vienne ».
Nommé premier chef à l’opéra de Hambourg en 1891, il y reste jusqu'en 1897. C'est son premier poste de longue durée.
En 1897 Mahler, avec l'aide de Brahms et du critique Hanslick, devient directeur artistique du prestigieux opéra de Vienne (il s'est converti en partie pour pouvoir obtenir ce poste dont les juifs étaient alors exclus dans la pratique9). Il y débute avec Lohengrin le 11 mai 1897.
Il passe les dix années suivantes à Vienne et y acquiert une réputation de perfectionniste. Une analyse de ses relations avec les membres de l'orchestre confirme chez Gustav Mahler une tendance à obtenir d'eux le meilleur, jusque dans les plus petits détails. On dit par ailleurs qu'il imposa au public l'obligation d'assister à la représentation des opéras en leur entier sans quitter sa place, ce qui laisse supposer que l'on pouvait ne pas suivre cette règle jusque-là. À la Wiener Hofoper, il s'impose dans les opéras de Mozart, Beethoven et Wagner, entre autres, mais ne dédaigne pas non plus les répertoires italien, français et russe et veille aussi à présenter des œuvres contemporaines. Pendant cette période, il alterne la direction pour neuf mois de l’année et la composition le reste du temps – principalement à Maiernigg, où il possède une petite maison sur le Wörthersee – il y compose ses symphonies de la deuxième à la huitième.
La même année, il se découvre une maladie de cœur et perd son emploi à Vienne, après avoir défendu ses propres œuvres. Ce triple coup du sort, Mahler l’a involontairement anticipé quelques mois auparavant quand il compose le finale de sa sixième symphonie, ce finale comporte en effet, trois puissants et terribles coups de marteau censés symboliser trois coups du destin frappant fatalement un héros et le précipitant dans un gouffre de désespoir sans fond comme l’exprime la poignante fin de l’œuvre[réf. nécessaire]. Alors que sa quatrième symphonie a reçu un accueil assez favorable, il lui faut attendre 1910 pour rencontrer un vrai succès public avec la huitième symphonie à la création de laquelle assistent, le 12 septembre à Munich, les plus grands artistes et écrivains de l'époque, dont Thomas Mann.
Mahler, en butte à quelques attaques antisémites, reçoit une offre pour diriger le Metropolitan Opera à New York. Il y dirige la saison de 1908 mais est ensuite écarté au profit d’Arturo Toscanini. Il revient à New York l’année suivante pour y diriger l’orchestre philharmonique de New York. De cette période date l’achèvement de Das Lied von der Erde (Le Chant de la Terre) et de sa dernière symphonie achevée, la neuvième.



Commentaires

Articles les plus consultés