Baroukh Dayane haemet





Quand on meurt assassiné, on meurt trois fois. Une première fois, on meurt de la mort. Une deuxième fois, on meurt de la barbarie. Une troisième fois, on risque de mourir de l’oubli. Toute victime qui n’est pas nommée, toute victime qui reste anonyme, est comme assassinée au carré. Ce n’est pas un corps, qui tombe, c’est une vie, c’est une existence, c’est une biographie. Nommer les victimes, écrire leur nom, ne les fera pas revivre, mais au moins cela les fera mourir un tout petit peu moins. Par leur nom, ils pourront retrouver une existence digne dans notre souvenir. Et si nous ne les avons pas connus personnellement, cela est un moyen, par dessus la mort, de faire connaissance.
Pour se souvenir, encore faut-il connaître les noms des victimes juives :
Michel Saada, 60 ans,
Yoav Hattab, 22 ans,
Yohan Cohen, 22 ans,
Philippe Braham, 40 ans.


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