El sitio Web "The People's Tees" vende pull-overs defecando sobre los 100 millones de muertos por el Comunismo.

communisme? Involution en tout cas! :/
apparemment il y a encore des trucs de cul 
que ne connaissent pas le communisme.
 Il faut ajouter 100 millions de mort


Comunismo? Involución en todos los casos! 
al parecer, todavía hay huecos de culo
que no han experimentado el comunismo.
Tienen que añadir 100 millones de muertos
en  su propaganda 
visible en  FACEBOOK y la red!


Le bilan des crimes communistes



Le Livre noir du communisme aurait dû être préfacé par François Furet, disparu en juillet dernier. Il considérait cette somme comme le complément de son best-seller Le Passé d'une illusion, dans lequel il s'interrogeait sur cette passion politique qui a poussé tant d'hommes à commettre tant de massacres avant, bien souvent, d'être broyés par le système qu'ils avaient servi. Peut-être la présence du grand historien aurait-elle évité à cette entreprise inédite de se terminer dans la confusion: au terme de trois ans de travail, l'éditeur a réussi à faire paraître le livre pour ce 80e anniversaire d'octobre 1917, mais ses auteurs, divisés, ne s'adressent plus la parole, anticipant les polémiques qui ne vont pas manquer de surgir. Car c'est à une autre mémoire, celle-ci encore taboue, que s'attaque Le Livre noir, en proposant le premier bilan, à l'échelle mondiale, des crimes commis par les régimes communistes. Comptabilité terrifiante: les diverses tentatives de construction de «l'homme nouveau» ont provoqué, de par le monde, la mort de 65 à 85 millions de personnes. 
Sous la direction de Stéphane Courtois, une dizaine d'historiens se sont réparti la tâche selon leurs compétences régionales. La contribution de Nicolas Werth sur l'URSS, qui occupe près du tiers de l'ouvrage, constitue un apport décisif à l'histoire de la répression soviétique. Russophone, bon connaisseur des archives locales et des travaux de la nouvelle génération d'historiens russes, Nicolas Werth a réalisé une synthèse accablante sur des méthodes qui servirent de modèle dans le monde entier. A partir des archives de la période 1917-1921, il montre que l'exercice de la «terreur comme mode de gouvernement» fut conçu bien avant le déclenchement de la guerre civile et n'en fut donc pas une conséquence: l'impulsion criminelle, très précoce, revient à Lénine. Staline ne fit que reprendre l'héritage d'une dictature livrant une guerre à toute la société. 
Le bilan soviétique (environ 15 millions de morts) fut largement dépassé par la Chine de Mao. Jean-Louis Margolin estime que la fourchette des victimes oscille entre 45 et 72 millions de morts. Le maoïsme ajoute cette particularité d'avoir voulu «rééduquer une société tout entière». Mais la palme de la folie meurtrière revient aux Khmers rouges, qui ont éliminé, de 1975 à 1979, entre 1,3 et 2,3 millions de personnes sur une popu-lation de 7,5 millions de Cambodgiens. L'addition entreprise par Le Livre noir se poursuit avec l'Europe de l'Est (Karel Bartosek), la Corée du Nord (Pierre Rigoulot), l'Afrique (Yves Santamaria), l'Amérique latine (Pascal Fontaine). Sans oublier le Komintern (Jean-Louis Panné et Stéphane Courtois), structure internationale paramilitaire dirigée par Moscou et qui, au cours de la guerre d'Espagne, assassina quantité de membres des Brigades internationales qui n'étaient pas «dans la ligne». 
Les auteurs du Livre noir ne se sont pas divisés sur le problème de la minimisation dont ces crimes continuent de faire l'objet en Occident, et particulièrement en France. «Les crimes du communisme n'ont pas été soumis à une évaluation légitime et normale, tant du point de vue historique que du point de vue moral», précise à juste titre Stéphane Courtois. Les exemples ne manquent pas: ainsi, l'été dernier, un charnier de 9 000 victimes de Staline a été découvert dans une forêt de Carélie. La presse française n'en a soufflé mot. Les historiens ne se sont pas divisés non plus à propos de l'usage que le Front natinal, qui réclame un «Nuremberg du communisme», ne manquerait pas de faire de leurs travaux. Pour la plupart anciens communistes, maoïstes ou trotskistes, les auteurs du Livre noir, qui s'affirment toujours de gauche, s'accordent avec Stéphane Courtois pour «ne pas laisser à une extrême droite de plus en plus présente le privilège de dire la vérité: c'est au nom des valeurs démocratiques, et non des idéaux national-fascistes, que l'on doit analyser et condamner les crimes du communisme». 

Le crime contre l'humanité

Leur conflit est plus profond. Et plus intéressant. Il porte sur l'interprétation de la notion de «crimes». S'agit-il de «crimes communistes» ou de «crimes du communisme»? Peut-on parler de «crimes contre l'humanité»? La rédaction initiale, par Stéphane Courtois, de l'introduction et de la conclusion a provoqué la colère de Werth, de Margolin et de Bartosek, rédacteurs des chapitres essentiels. Le conflit a été violent: rétention de manuscrits, échanges d'avocats, sommations d'huissiers, menaces de procès... 
Stéphane Courtois a beaucoup modifié ses textes, mais le contenu de l'ouvrage reflète encore ces polémiques. Des textes purement historiques, avec tous les scrupules scientifiques d'usage (celui de Nicolas Werth sur l'URSS en offre un modèle), côtoient des analyses critiques ou qui plaident même pour la pénalisation des crimes évoqués. Dans un texte qui n'est plus une conclusion - «Pourquoi?» - Stéphane Courtois s'interroge sur le mystère qui a entraîné des militants engagés dans une «logique de combat politique vers une logique d'exclusion, puis vers une logique éliminationniste et, enfin, exterminationniste de tous les éléments impurs. Au bout de cette logique, il y a le crime contre l'humanité». Tous les termes du débat sont ainsi résumés. Les crimes en cause, massifs, figurent parmi les sommets de l'horreur de ce siècle, mais peut-on dire pour autant que le «crime de masse» constitue le dénominateur commun, voire l'essence, du communisme? L'absence de liberté et la répression quotidienne semblent être des critères du communisme plus universels que le «crime de masse», absent de nombreux Etats. 
Quant à l'application de la notion de crime contre l'humanité, la discussion apparaît biaisée par la volonté de faire entrer à tout prix les crimes du communisme dans la définition de Nuremberg. Ils n'ont pas été jugés, et Stéphane Courtois voudrait qu'ils le soient: «La mort de faim d'un enfant de koulak ukrainien délibérément acculé à la famine par le régime stalinien ?vaut? la mort de faim d'un enfant juif du ghetto de Varsovie acculé à la famine par le régime nazi.» Voilà donc l'autre sujet de controverse: la comparaison avec les crimes du nazisme, déjà esquissée par François Furet. «Le remodelage de ces deux sociétés fut envisagé de la même manière, même si les critères d'exclusion n'étaient pas les mêmes», écrit Stéphane Courtois. Cette comparaison est légitime, mais doit être menée avec circonspection. Elle doit consister à rapprocher - parce que les dégâts humains rivalisent dans l'horreur - mais aussi à distinguer. Les projets se présentent différemment: idéologie rationaliste et universaliste, d'un côté; révolution fondée sur l'exaltation de l'instinct et de la race au profit d'un seul peuple, de l'autre. Mais il ne fait pas de doute que les cas d'élimination, en URSS, de certaines couches sociales (y compris femmes et enfants) en tant que classe héréditaire ne le cèdent en rien aux crimes nazis. De même, il semble légitime de parler de «génocide» à propos des Khmers rouges. 

Entre les deux totalitarismes

Cependant, cette volonté d'équivalence sémantique n'est-elle pas historiquement réductrice? Car, si l'on peut discuter sans fin sur la comparaison entre nazisme et communisme et sur l'ampleur respective des malheurs qu'ils ont provoqués (25 millions de victimes en douze ans de nazisme; plus de 65 millions en quatre-vingts ans de communisme), leur assimilation n'est pas possible. Et ce d'autant moins que le nazisme possède une caractéristique unique: le déni d'humanité que constitue l'entreprise de destruction intégrale de populations. Singularité à laquelle se rattachent d'autres pratiques qui n'ont pas d'équivalent dans les régimes communistes: la stérilisation de masse, l'assassinat des handicapés et malades mentaux, les expériences scientifiques mortelles sur des cobayes humains. 
Une différence entre ces deux totalitarismes sanglants apparaît en revanche illégitime: leur inégale condamnation en Europe de l'Ouest. Plusieurs raisons objectives expliquent cette asymétrie: nous n'avons pas connu l'expérience d'une occupation soviétique, l'URSS a participé avec les Alliés à la chute du nazisme et les militants communistes ont lutté, à partir de juin 1941, aux côtés des Résistances européennes. Ajoutons l'attachement frivole à l'idée de révolution, qu'avait bien diagnostiqué François Furet et que vient d'illustrer la récente «Guevaramania», alors que le «Che», qui brassait camps de travail et pelotons d'exécution, n'était pas un héros de Disneyland. 
Beaucoup de militants et d'intellectuels ont chanté les mérites de Staline et de Mao. Beaucoup avancent qu'ils «ne savaient pas». Ignorance complice et aveuglement coupable: dans les années 50 et 60, les crimes devenaient incontestables. Un intellectuel communiste, agrégé d'histoire, pouvait encore écrire, en 1978, que le pouvoir léniniste «a été sans doute un des gouvernements révolutionnaires de l'Histoire qui s'est le plus appliqué à ménager les vies» et dont les premières années «ont fait faire de manière irréversible à la société russe un bond en avant considérable sur le plan des libertés réelles et formelles». 
Aujourd'hui, plus personne ne défend le stalinisme, le maoïsme, ni cette «cruauté nécessaire» dont brillaient «les yeux bleus de la Révolution» (Aragon). Le PCF, ses compagnons de route et les anciens gauchistes ont rompu avec leur passé. Mais sans y réfléchir. Ni s'expliquer. En cette saison de repentances, il y a, de ce côté-là, des occasions qui se perdent. 

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